27.2.06

Claude Lamirand sur la SS

La Sécurité Sociale est l'institution. La sécurité sociale est le bénéfice recherché. L'institution n'est pas à confondre avec le bénéfice. (...)

La Sécurité Sociale n'est pas un monopole de la distribution des prestations santé et retraite car pour cela, il existe déjà des assurances et des mutuelles qui proposent des produits financiers de placements et d'assurance santé. Il s'agit d'un monopole de la cotisation obligatoire et d'un monopole contractuel, le contrat d'adhésion, sans discussion, sans négociation et sans plainte quand ceux qui dirigent la Sécurité Sociale (les syndicats du secteur fonctionnaire et ceux du patronat en monopole aussi de représentativité) décident de modifier, à l'envi, les droits de la santé et les droits de la retraite, de moduler sans aucune sorte de contrôle des citoyens l'emploi des cotisations collectées - voir le versement des régimes particuliers du privé (banque) comme du public (RATP) ou de millions de nouveaux ayant-droits non cotisants (la réforme Raffarin des retraites). C'est un monopole de cet espèce là, c'est à dire plus dangereux qu'un monopole, mais une institution absolument nuisible qui impose à son gré les contributions forcées et décide à son gré de leur emploi en modifiant à l'envi le niveau de prestation.

Côté recettes, c'est un monopole. Côté dépense, c'est un discrétiopole et côté assurance, c'est un crocopole.

Au final, c'est une institution qui est en dehors de tout état de droit et qui parvenue au stade déclinant de son cycle de vie, ne peut avoir qu'une seule préoccupation : se sauver elle-même. Pourquoi, parce qu'elle est le gouvernement bis de la France, parce qu'elle est le POUVOIR!

C'est à elle seule, l'instrument fondamental de la soviétisation du pays. Elle capte tous les gains de productivité et comme l'UNEDIC, par ailleurs, elle n'a aucun scrupule à augmenter ses dépenses, sachant que les emprunts qu'elle fait pour cela sont une réserve d'impôts futurs.

Il y a une constitution en France, c'est celle de la Sécurité Sociale. De la Sécurité et du Socialisme, les deux piliers de toute République populaire soviétique, sauf que dans notre cas, le Soviet a moins de chance que le centralisme démocratique.

Une analyse systémique de l'institution Sécurité Sociale me semble incomplète si elle ne vise que le moyen, l'organisation pour obtenir la sécurité sociale. Dés l'origine, la Sécurité Sociale est conçue pour subvertir la société, et non pour la servir comme des millions encore le croient. C'est une institution partisane et non une institution du bien être social.

Trouvé en commentaire d'un article sur les 4V.

21.2.06

Les vaches resteront à l'étable

Parmi les nombreux livres (Baverez, Eric Le Boucher...) que je n'aurai pas le temps de lire et qui tournent tous autour du même sujet - l'inexorable enfoncement du pays dans la tiers-mondisation sous la coupe des politiciens, des énarques et des syndicats - il y a Nos vaches sacrées de Ghislaine Ottenheimer.

L'auteure opère un véritable tour de force : parler des problèmes français sans mentionner la SS ! C'est à peine si quelques lignes sont consacrées au problème des retraites. Il semble que même pour elle, et malgré le titre de son livre, la SS reste une vache sacrée. Pas touche, c'est l'étable de la Loi, quoi.

En revanche, les aspects politiciens sont bien explorés, sans être inédits - on sait bien, et elle l'explique en long et en large, que Chirac, notre président socialiste de droite, copie ses positions sur celles d'ATTAC. Le pouvoir, nous dit-elle en fait, est déconnecté du réel - et c'est bien normal : on ne peut à la fois se servir aussi grassement que le font nos "élites" et être à l'écoute du pays pour rendre service au citoyen (il y a encore des naïfs qui croient que c'est là le rôle de l'Etat). Bon appétit, Messieurs ! dirait le père Hugo.
 

15.2.06

La France en faillite

Un nouveau livre, un de plus, sur la faillite très prévisible et très inévitable de la France : La France en faillite, de Rémi Godeau, chez Calmann-Lévy.

Le livre ne creuse pas trop le sujet de la sinistre SS, l'une des causes principales de la faillite du pays. Il consacre quelques pages à la CRDS, prévue pour donner le plaisir au salarié de 2020 de payer les dettes contractées par le salarié de 2005. Une première mondiale, nous dit-on.

Un chapitre sur le désormais célèbre Ponzi explique comment l'Etat français prospère à coups d'arnaques (arnaques à la Ponzi justement, c'est à dire d'arnaques à la cavalerie en bon français). Pendant ce temps, l'émigration des plus capables se poursuit (la France, on la quitte ou on la subit) tandis que les plus défavorisés viennent en France bénéficier des avantages de la protection sociale que-tout-le-monde-nous-envie (la France, on l'aime et on en profite un max).

Le seul rayon d'espoir de la situation est qu'on ne sait pas quand l'écroulement surviendra (2010, propose le livre). La seule certitude est que la situation ne peut pas durer. Ne comptons pas trop sur la racaille politique pour trouver des remèdes. Leur devise, bien keynésienne, n'est-elle pas : "à long terme, tous nos électeurs seront morts" ?
 

14.2.06

De l'égoïsme collectiviste

A lire l'article de Xavier Méra, de l'Institut Molinari, sur la Réforme du financement de la protection sociale. Ou comment la fuite en avant collectiviste nous mène à l'abîme.

Je n'ai même pas besoin de sortir de chez moi pour constater les dégâts du collectivisme. Deux exemples entre mille :
  • dans l'immeuble où j'habite, il y a un compteur d'eau général pour tout l'immeuble, mais pas de compteur individuel. Résultat : certains prennent des bains plusieurs fois par jour sans se soucier des mètres cubes gaspillés, puisque l'impact sur les charges qu'ils payent est négligeable. Ce sont les mêmes abrutinutiles gauche-caviar écolos qui viendront vous bassiner avec l'épuisement des ressources naturelles et les comportements "citoyens"...
  • toujours dans l'immeuble où j'habite, on a la malchance d'avoir une gardienne qui en fait le moins possible (travail effectif : quelques heures par semaine alors qu'elle est payée à plein temps), en invoquant la convention collective et en ayant recours à tout bout de champ à son syndicat. Les lettres d'avertissement du syndic n'y ont rien fait : Madame est logée et entend bénéficier de tous les avantages qu'a un salarié en France, mais sans travailler effectivement. La copropriété n'ose pas la licencier par trouille des prudhommes. Avec son égoïsme syndical, notre gardienne oeuvre en fait pour la disparition de sa profession : il est clair que si elle part, elle ne sera pas remplacée (il y a des entreprises de nettoyage pas cher, idem pour la distribution du courrier, et pour ce qui est du gardiennage, c'est une fonction inutile, elle le démontre abondamment en étant absente la plupart du temps). Actuellement Madame est en congé maternité, pour grossesse pathologique - ce que font la plupart des femmes enceintes (et qui leur fait gagner quelques mois de congé gratis sur le dos de la collectivité). C'est très facile à obtenir, il suffit de le demander au médecin : "on m'a dit qu'avec la Sécu j'y avais droit, alors je l'ai demandé au docteur".
Comme Xavier Méra l'explique, avec la sinistre SS chacun essaye de faire supporter les coûts de ses choix aux autres alors qu'il empoche seul les gains. Autrement dit, tout le monde étant obligé de cotiser, chacun est incité à taper dans la caisse au maximum. C'est la raison pour laquelle le déficit de la sinistre SS n'est pas un épiphénomène, mais qu'il est inscrit dans le système, par construction. C'est aussi pour cela qu'une telle entreprise de démolition, contre-nature et nihiliste dans son essence, est condamnée à disparaître, le plus tôt étant le mieux.
 

10.2.06

Revenons à notre mouton (noir)

Il est bon de revenir de temps en temps au thème principal de ce blog. Je n'ai que trop tendance à évoquer d'autres sujets d'intérêt, sujets d'indignation ou de réflexion, qui ne manquent pas dans l'actualité, mais depuis que ma situation vis à vis de la sinistre SS est bloquée (voir mon post de l'an dernier), mes lecteurs peuvent le comprendre.

J'avais pensé écrire au PDG de mon entreprise. Bien qu'énarque, donc pur produit du système esclavagiste qui oppresse le pays comme le faisait en son époque la nomenklatura soviétique, mon PDG est conscient des blocages de la société française, si j'en crois les interviews qu'il a données dans la presse. Ma lettre cependant risquerait de prendre le même chemin que toutes les précédentes (au nombre de 4, si je compte bien) et de s'en aller dormir dans un dossier de la DRH intitulé "demandes farfelues, RAF" (rien à f...aire).

Il semble que depuis quelque temps le MLPS (c'est à dire Claude Reichman et les éminents juristes qui l'assistent) a changé son fusil d'épaule, puisqu'il recommande au salarié de s'assurer d'abord auprès d'une compagnie privée avant d'avertir son employeur qu'il devra lui reverser l'ensemble des cotisations d'assurance maladie. Voir la version 6 du 11/11/2005 du pack "quitter la SS" sur le site Conscience Politique. Ce qui oblige le salarié à débourser quelque argent (entre 1000 et 3000 euros par an) sans avoir la certitude que sa démarche de désengagement du monstre para-étatique aboutisse par la suite.

Ainsi Cédric Chevalier, dont il avait été question dans l'article de l'Express est toujours en panne, après avoir contacté plusieurs ministères qui se sont renvoyé la balle entre eux, sans oser cependant affirmer que le prétendu monopole existait toujours - ce qui montre qu'en haut lieu on sait à quoi s'en tenir (SS-files, la vérité n'est PAS ailleurs).

Le MLPS a aussi supprimé la liste des assureurs privés susceptibles de fournir une assurance santé au premier euro, mais le lecteur pourra la retrouver via ma FAQ.

Dernière évolution du combat, dont nous reparlerons certainement - c'est une émergence de notre forum, qui fait l'objet de vives discussions depuis le début de l'année : la création prochaine d'une association destinée à aider chacun dans ses démarches, et à améliorer l'information sur le sujet. Je ne sais pas encore ce que ça donnera, ni comment cette association se positionnera par rapport au MLPS (qui a une expérience prouvée dans le domaine, mais communique assez peu), mais au moins, ça bouge !
 

2.2.06

Déclaration de souveraineté individuelle

Générez vous-même votre déclaration de souveraineté individuelle. Une bonne idée de Pierre Lemieux. Certes ça ne sert à rien, mais ça permet d'attendre avec philosophie l'abolition de l'esclavage étatique.
Je déclare être un individu souverain à qui personne n'a le droit moral d'imposer quoi que ce soit sans son consentement, à part l'obligation générale de respecter la souveraineté égale des autres individus. Je déclare donc que, à l'instar de M. Henry David Thoreau, « je ne veux être considéré membre d'aucune société à laquelle je n'ai pas adhéré » (A Duty of Civil Disobedience, 1849). Cette déclaration s'adresse à tout individu, maître-esclavagiste, groupe, mafia ou État qui prétendrait m'imposer des charges auxquelles je n'ai pas consenti soit dans mon intérêt, soit comme contribution libre et volontaire au bien commun.

La présente déclaration s'adresse notamment aux États qui prétendent m'imposer leur soi-disant souveraineté et leurs rackets camouflés sous le nom de « lois ». J'admets que l'individu souverain peut, comme moindre mal, se soumettre à un État auquel il n'a pas consenti parce qu'il juge que les avantages de celui-ci continuent de surpasser ses coûts en termes d'expropriation et de dignité personnelle. Mais cet État est au mieux qualifié de bon tyran, pour reprendre l'interprétation que M. John Simmons nous donne de M. John Locke (On the Edge of Anarchy: Locke, Consent, and the Limits of Society, 1993).

Toutefois, quand l'État impose à un individu souverain des coûts plus élevés que la soi-disant protection qu'il le force d'accepter, il devient mauvais tyran -- «une association de brigands et d'assassins » comme disait M. Lysander Spooner (The Constitution of No Authority, 1870). Je déclare être, en tant qu'individu souverain, le seul juge de l'utilité de l'organisation qui se pare du nom d'État.

Je rejette bien entendu le principe mafieux qui voudrait m'imposer de partir si je ne suis pas satisfait. Ce sont plutôt les oppresseurs de l'individu souverain qui violent le droit et qui sont dans l'obligation morale de se désister et de cesser de nuire. A tous ceux que vise la présente déclaration, qu'il soit signifié que, le cas échéant, toute soumission de ma part ne relève que de la violence qu'ils exercent contre moi ou dont ils me menacent, et qu'elle ne préjuge nullement de mon consentement ni de ma soumission future. Je proclame ma volonté souveraine de vivre en paix et déclare que, en droit, leurs édits, obligations et prohibitions ne me concernent pas.